Le cubilot
Le cubilot est un four vertical, une sorte de grand tube métallique appelé virole, dans lequel les matériaux à fondre sont en contact direct avec le combustible : le coke.
Cette virole en acier est protégée par du réfractaire et refroidie à l’extérieur par un circuit de ruissellement d’eau le long de sa paroi.
C’est donc le coke qui amène l’énergie nécessaire pour la fusion du métal. Il est chargé alternativement par couche entre les différentes matières premières, la fonte neuve, les métaux de récupération, la castine qui sert à rendre liquide le laitier, ainsi que les éléments d’addition. On charge en continu tous ces éléments par le gueulard. Pour démarrer la fusion, on allume le coke formant une paillasse dans la partie la plus basse, par la trappe d’allumage.
Les gaz issus de sa combustion suivent alors un chemin ascendant, chauffant progressivement les matériaux solides qui eux, suivent un chemin descendant. Les fumées produites sont canalisées et dépoussiérées dans différents filtres avant rejet dans l’atmosphère.
Pour assurer une bonne combustion du coke, on souffle de l’air par les tuyères. Les charges vont descendre progressivement en étant réchauffées et séchées. Elles entrent ensuite dans la zone de fusion qui peut atteindre 1700°C. Le métal liquide s’accumule enfin dans la partie basse, appelée le creuset. La température oscille alors entre 1400 et 1500°C.
La fonte liquide qui s’accumule est évacuée en continu par le trou de coulée. Il surnage sur le métal liquide le laitier, qui est donc plus léger. Il sert à piéger les impuretés néfastes pour les propriétés mécaniques de la fonte. Il est évacué en continu par le trou du laitier et vitrifié directement dans un courant d’eau ou dans une installation spéciale permettant la granulation par voie sèche (le laitier tombe dans une coquille métallique, ce qui permet de le granuler). Ce laitier peut ensuite être valorisé en remblais routiers.
La fusion peut durer de 12 heures à plusieurs jours sur des cubilots moyenne campagne.
Lorsque l’on souhaite entretenir le réfractaire et les différentes partie internes, on ouvre par le bas afin de recueillir les différents déchets de fin de fusion, souvent encore incandescents. C’est un spectacle toujours impressionnant pour les non initiés.
Le cubilot permet ainsi de produire en continu des fontes à graphite lamellaire afin d’approvisionner les différents chantiers de moulage.
