Dans un contexte économique incertain, constitué de revirements de conjoncture soudains, la Fonte Ardennaise (740 salariés et une production annuelle de 53 000 tonnes) tire son épingle du jeu grâce à la qualité de ses produits, à sa disponibilité, son adaptabilité, la diversité de ses marchés et des pays dans lesquels elle exporte. "Mais ça, c'est dans les gènes de l'entreprise depuis sa naissance ! De même que la proximité avec nos clients", se réjouit Nicolas Grosdidier, le président du directoire. Et l'entreprise poursuit ses investissements. Dernier en date : une étuve de 300 000 euros et d'un poids de 18 tonnes, destinée à déshydrater et sécher les noyaux en sable après l'application d'un produit pour boucher les pores.
La technologie n'est pas nouvelle, mais auparavant, la Fonte Ardennaise en utilisait une autre, avec de l'alcool, ce qui impliquait des rejets dans l'air incompatibles avec la norme environnementale ISO 14001. Deux sites utilisent déjà cette technologie qui équipe désormais l'unité FA1.
Un léger mieux en début d'année
"C'est un gage de pérennité pour l'avenir", souligne Nicolas Grosdidier. "En 2014, nous avons investi au total 2,2 millions d'euros dans de nouvelles technologies, le renouvellement de matériel, l'automatisation et la robotisation, l'amélioration des conditions de travail. C'est indispensable dans le contexte difficile qui perdure depuis 2012". Le chiffre d'affaires de la Fonte Ardennaise a diminué de 4% à 110 millions d'euros en 2014, dont la moitié à l'export, mais une reprise s'est amorcée début 2015. En espérant qu'elle dure. "On s'adapte, mais nous n'avons pas de visibilité".
Article de Mirko Spasic paru dans le journal l'Ardennais du mardi 27 janvier 2015