"La fonderie du XIX et XXème siècle, c'est fini ! ", convenait hier, Frédéric Périssat. En revanche, le préfet des Ardennes, en visite hier à Charleville-Mézières, au pôle formation technologiques de Champagne-Ardenne affirmait catégoriquement : "Il existe aujourd'hui d'autres métiers liés à l'industrie et ici, on est capable d'offrir des formations à la carte individualisées dans des domaines d'activité très différents tels que la forge ou la fonderie par exemple."

Le représentant de l'Etat n'ignorait évidemment pas à l'occasion de ce déplacement à Charleville, les chiffres annoncés lors de cette rentrée 2014. Dans le domaine de l'industrie, 150 postes en contrat d'apprentissage et près de 50 en contrat de professionnalisation par alternance ont été recensés il y a quelques semaines. "Il en reste encore 90 à pourvoir", expliquait Lionel Vuibert, secrétaire général de l'Union des industries et des métiers de la métallurgie de Champagne-Ardenne qui a évoqué cette problématique avec Frédéric Périssat. L'industrie souffre visiblement d'un problème d'image mais pas uniquement. "Les jeunes ont une méconnaissance de ces nouveaux métiers, notamment la 3D ou la robotique et des dispositifs qui existent à leur disposition lorsqu'ils décident de se lancer dans ce domaine, en termes d'hébergement, de transport ou d'accessibilité".

Les différents acteurs liés à l'emploi et à l'apprentissage réunis, hier autour du préfet s'accordent donc sur un point : mieux communiquer devient indispensable. "Travailler dans l'industrie, c'est une chance de trouver un emploi stable et de s'ouvrir de nouvelles perspectives".