Le 10 juillet dernier, malgré la mise en délibéré, Vincent Collignon, PDG des fonderies Collignon, se disait confiant, à la sortie du tribunal de commerce de Sedan. Lequel a finalement validé hier le plan de sauvegarde de l'entreprise, qui permettra d'effacer le passif de 3,4 millions d'euros des Fonderies. Cette décision met fin à une situation qui dure depuis le mois de février 2013, lorsque les fonderies ont été placées en procédure de sauvegarde.
Une procédure qui intervient avant la constatation de la cessation des paiements (après cessation de paiement, on file vers le redressement judiciaire), et vise à assurer la poursuite de l'activité économique, le maintien des emplois, et l'apurement intégral du passif, via une réorganisation de l'entreprise. Le plan de sauvegarde, validé hier, est la suite logique.
Le délibéré du tribunal administratif prévoit, entre autres, le "règlement du montant du passif admis à hauteur de 100 % sur 10 ans". Règlement qui débutera un an après l'arrêt du plan. D'autre part, la décision met fin à la mission de l'administrateur judiciaire.
Par ailleurs, une aide financière du conseil régional a bien été validée, ne manque que celle du conseil général. Celles-ci seront débloquées à la rentrée. "Aucun créancier ne sera lésé dans ce dossier", a tenu à souligner maître Ahmed Harir, l'avocat de la société. Et de rajouter : "Le fait de sortir de cette procédure, cela permet aussi à M. Collignon et ses salariés de sortir la tête de l'eau, et on récupère la confiance des créanciers; c'est très important".
Un nouveau départ, donc, pour l'entreprise Collignon et ses 107 salariés.