« Nous nous appuyons toujours sur les formations professionnelles et en particulier nos bacs pros en fonderie et en plasturgie qui accueillent entre 12 et 15 personnes par classe chaque année », assure le proviseur. Et pour cause, il y a toujours de l'emploi dans ces filières. « Les entreprises avec lesquelles nous sommes en contact nous le disent tous les jours ».

« La fonderie, c'est aussi concevoir le produit, gérer la production via une assistance par ordinateur puis le distribuer ».

A une époque où l'on entend partout que l'industrie va mal, cette petite phrase peut surprendre. Pourtant, le proviseur n'a pas peur d'enfoncer le clou : « Ce sont des métiers d'avenir, il y a des possibilités d'embauche au niveau local (comme Collignon à Deville, La Fonte Ardennaise à Vivier-au-Court ou encore Magotteaux à Aubrives, ndlr.), national et international, dans les différents échelons ».

Il regrette que ces métiers soient méconnus ou souffrent de clichés qui ont la peau dure et prend l'exemple de la fonderie. « Il ne faut pas voir seulement la chaleur et la poussière. La fonderie, c'est aussi concevoir le produit, gérer la production via une assistance par ordinateur puis le distribuer. Aujourd'hui, les jeunes viennent plus par défaut dans ce genre de métier que par choix. Nous voulons changer cette tendance en leur montrant qu'il y a des possibilités de faire carrière ».

Des métiers en constante évolution

Ces métiers ont beaucoup évolué avec le temps et le proviseur veut le faire savoir. D'ailleurs, la salle dédiée à la fonderie n'a rien à voir avec une usine des années 60, 70 ou 80. « On est vraiment sur quelque chose de transversal. Aujourd'hui on parle davantage de conception de produits ». La formation et le métier de fondeur continuent d'ailleurs à évoluer grâce à des partenariats comme le Plan Fondeurs. Claude Martin, le chef de projet, explique : « Il réunit toutes les entreprises ardennaises et nous en faisons partie. Cela permet la mise en œuvre de nouveaux moyens de production, afin que nous soyons toujours à la pointe de la technologie ». Il pense, par exemple, au prototype via les imprimantes 3D. « A terme, nous espérons pouvoir aussi réaliser des moules en sable pour la fonderie avec ces imprimantes ». Différentes techniques d'usinage sont aussi développées.

Cette volonté d'être à la pointe de la technologie est aussi valable pour la plasturgie grâce au bac pro plastique et composite où toutes les techniques de fabrication de pièces plastiques par injection ou thermoformage sont étudiées. Des démonstrations seront proposées pendant toute la journée et en particulier une très impressionnante, puisque le public pourra assister à une coulée.