Amélioration des moyens de communications, déploiement d'une chaîne numérique ou encore coopération et mise en place de groupes de travail sur certains points essentiels...
Depuis la mise en place du plan Fonderie en 2006, les 19 sociétés impliquées (dont 14 Ardennaises) ont constaté une véritable progression.
"Grâce à ce plan, et notamment à l'impression 3D, nous avons pu décrocher de nouveaux marchés, témoigne Marc Monclin, gérant de la fonderie Vignon à Haraucourt. Nous avons pu montrer qu'il existe une structure ardennaise comme la nôtre qui est capable."
Pierre N'Gahane, le préfet, s'est félicité de cette avancée, notamment auprès des petites structures : "C'est une véritable plus-value. Chacun se tire vers le haut et les grosses structures ne finissent pas par manger les plus petites." Une remarque partagée par Bertrand PETIT, gérant de la fonderie Rocroyenne d'Aluminium, qui compte actuellement huit salariés : "Sans ce plan, on n'existerait plus."
Une solution durable
Ces actions, portées par l'ACAPPI (Association ChampArdennaise pour la Promotion et la Performance de l'Industrie) sont financées à 80% par des fonds publics et à 20% par l'UIMM (Union des Industries et Métiers de la Métallurgie). Face au succès rencontré auprès des fondeurs, il a été décidé d'entamer exactement la même chose auprès des forges de la région depuis juillet 2012. Alors que le plan n'en est que dans sa phase initiale, certaines avancées ont déjà pu être constatées par les 21 chefs d'entreprises concernées (dont 13 dans les Ardennes).
Ainsi, Jean-Paul DELFRATE, de la société Pommier Formetal à Neufmanil, se dit très satisfait de la veille réglementaire santé et sécurité mise en place. "C'est quelque chose d'essentiel, avoue-t-il. Au moins, avec cet outil, on est sûr de ne pas passer à côté d'un texte de loi nous concernant et qu'on doit appliquer".
Dans l'optique de développer d'autres outils et projets, des audits thématiques sont en cours de réalisation. Ils permettront de définir certains points à améliorer. "Au niveau de la sécurité réglementaire, on a pu remarquer qu'il y avait un réel manque de formalisation, ajoute Jessica CAPLIEZ, gérante de la société Brouet-Badré aux Hautes-Rivières. Etant une petite structure, on n'en avait pas conscience."
Bien d'autres points ont été et seront encore développés. Le plan forges qui devait se terminer fin de l'année sera reconduit pour 2014. Tout comme le plan fondeurs, il n'est qu'une amorce sur laquelle les professionnels s'appuieront ensuite pour s'améliorer.